TAVI: ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE !
MERCREDI 16 DéCEMBRE 2015
Les centres impliqués dans la réalisation des TAVI ont été autorisés à continuer cette activité par la HAS. Celle-ci vient de publier un rapport dans lequel elle réévalue les critères d'éligibilité de ces structures et édite des recommandations pour améliorer le processus.

La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de réévaluer les critères de sélection des centres pratiquant l'implantation de bioprothèses aortiques par voie artérielle trancutanée ou transapicale (TAVI).
Des prérequis organisationnels contraignants
Depuis la publication de l'Arrêté du 3 juillet 2012, cette pratique a été autorisée à 33 centres présentant quelques prérequis organisationnels, parmi lesquels la présence dans l'établissement d'un service de réanimation cardiaque, d'un bloc opératoire pratiquantant la chirurgie cardiaque avec CEC, ainsi que la présence en salle, lors de l'acte de TAVI, d'un chirurgien cardio-thoracique, d'un anesthésiste, d'un IADE, d'un cardiologue praticant l'échographie et d'un cardiologue interventionnel.
Un rapport de la HAS consignant son évaluation des pratiques
Les critères d’encadrement de ces centres arrivant à échéance le 31 décembre 2015, la HAS donc a procédé à la réévaluation des pratiques dans les centres sélectionnés et a consigné ses observations dans un rapport dédié. A la lumière des registres nationaux FRANCE2 et France-TAVI, qui ont été chacun élaborés pour obtenir des données statistiques depuis 2011 sur cette procédure thérapeutique, le rapport juge les critères mis en place à l'origine tout à fait adaptés, émet un avis favorable à la poursuite de l'expérience, mais fait néanmoins quelques remarques.
Des recommandations pour améliorer le processus, malgré des statistiques positives
Si les scores de risque opératoire ont diminué régulièrement et si le taux de conversion vers la chirurgie conventionnelle s'est stabilisé à 0,4%, le rapport évoque un recours abusif à cette technique, car pratiquée sur des patients n'étant pas classés à haut risque opératoire ou n'étant pas inopérables, avec une taux maximum de ces patients de 30% en 2013. La HAS rappelle ainsi la nécessité de respecter les indications telles que définies sur la LPPR. Elle recommande en outre de renseigner de façon exhaustive le registre France-TAVI, de respecter l'unité de lieu pour les plateaux techniques et de maintenir le seuil d'activité pour cette procédure.
Bruno Benque