IRSN: COMPRENDRE LES MÉCANISMES BIOLOGIQUES SECONDAIRES DE LA RADIOTHÉRAPIE
MARDI 18 AOûT 2015
L'étude BACCARAT qui débutera en fin d'année 2015 permettra une meilleure compréhension des mécanismes biologiques responsables des effets secondaires à la radiothérapie.
Depuis les années 2000, les progrès en termes de réduction de doses absorbées lors des séances de radiothérapie du sein, notamment au niveau du cœur, sont considérables. Il reste néanmoins des zones recevant des doses non négligeables et la toxicité cardiaque de ces nouvelles distributions de doses est encore mal connue.
Évaluer la toxicité cardiaque de la radiothérapie du sein
Dans ce contexte, le but de l’étude BACCARAT, initiée par le Laboratoire d’épidémiologie des rayonnements ionisants de l’IRSN, est d'évaluer si la radiothérapie du sein telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, induit une toxicité cardiaque qui pourrait être détectée durant les deux premières années suivant le traitement, en s’appuyant sur l'analyse de lésions cardiaques infracliniques fonctionnelles myocardiques et anatomiques au niveau coronaire, ainsi que l'évolution de biomarqueurs compatibles avec une atteinte cardiaque précoce.
120 patientes de la Clinique Pasteur de Toulouse étudiées
Cette étude de cohorte prospective monocentrique, qui démarrera fin 2015, comprendra 120 femmes âgées de 50 à 70 ans, traitées avec une radiothérapie conformationnelle adjudante à la Clinique Pasteur de Toulouse, sans indication de chimiothérapie, et suivies pendant deux années après la radiothérapie. Le suivi cardiaque comprendra notamment des mesures fonctionnelles au niveau du myocarde (strain rate) à partir d’échographie cardiaques 2D strain ou des mesures anatomiques des coronaires par coroscanners.
Le volet d’épidémiologie moléculaire de cette étude devrait permettre une meilleure compréhension des mécanismes biologiques qui sous-tendent le développement potentiel d'effets secondaires après la radiothérapie.
Thema Radiologie avec l'IRSN