CORONAROGRAPHIE: LA VOIE EST LIBRE POUR LA FFR
LUNDI 27 AVRIL 2015
La FFR, complément diagnostic à la coronarographie, a reçu un avis favorable de la HAS quant à son remboursement par les caisses d'assurance maladie. Elle est donc appelée à être mise en pratique plus souvent pour les lésions pluritronculaires et intermédiaires.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis, le 8 avril 2015, un avis favorable au remnoursement de la Fraction de Flux de Réserve (FFR) coronaire après en avoir évalué le rapport bénéfice/risque.
Des applications évaluées depuis 2007
Cette décision était attendue depuis quelques années, suite aux recommandations de 2010 de l’European Society of Cardiology (ESC), ainsi que celles de la Société française de cardiologie (SFC). Déjà, en 2007, l'étude DEFER menée par le Pr Nico Pijls et son équipe avait prouvé que, sur un échantillon de 325 patients, une FFR supérieure ou égale à 0.75 ne nécessitait pas de geste de revascularisation de l'artère coronaire mesurée, le traitement médical pouvant se substituer dans ce cas à l'angiplastie.
Compléter le diagnostic de la coronarographie
La FFR est donc utilisée dans nombre de centres de cathétérisme depuis quelques années. Il s'agit, au cours d'une coronarographie montrant une sténose coronaire, de compléter lé diagnostic en insérant une minuscule sonde de pression à travers ladite sténose. la FFR consiste à mesurer, de part et d'autre de celle-ci la pression d'aval et de la comparer à celle d'amont. Une angioplastie sera alors réalisée si la différence de pression est de 0,8, les standards ayant évolué depuis 2007.
Des procédures utiles mais chronophages
La HAS considère qu’en situation de coronaropathie stable, la mesure de FFR présente un rapport bénéfice/risque favorable en cas de lésions pluritronculaires ou en cas de lésions intermédiaires pour lesquelles les examens préalables n’ont pas été contributifs ou n’ont pu être réalisés, pour une population estimée par la CNAMTS entre 26 000 et 31 000 patients par an en France. Reste que cette procédure est quelque peu chronophage, si l'on en croit les retours d'expérience des acteurs de terrain, et que les programmes des cathlabs devraient s'allonger dans le temps si cette pratique devait se généraliser.
Bruno Benque