General Electric à l'ECR: place à l'innovation !
MARDI 29 MARS 2016
Suite de l'interview que nous a accordée Antoine Jomier, Directeur commercial France pour General Electric, lors du dernier European Congress of Radiology (ECR). Après les nouveautés concernant l'imagerie en coupe, il évoque les secteurs innovants sur lesquels parie le géant américain.
Thema Radiologie: GE lance,, à l'ECR, une opération favorisant la collaboration entre praticiens via le cloud. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Antoine Jomier: Le cloud, c’est un environnement, un investissement qui est fait par GE dans chaque pays, en particulier en France. A la fin de l’année 2016 on va lancer un data center dans lequel on mettra à disposition de l’ensemble des partenaires de GE un "écosystème" dans lequel des applications pourront être mises à disposition. Il s'agit de favoriser l’échange de données cliniques entre praticiens, d’un site à l’autre, ou entre spécialistes, du radiologue au chirurgien vasculaire ou cardiaque par exemple, ou dans le cadre des réunions pluridisciplinaires en oncologie, mais pas que. Nous voulons également favoriser le recours au data mining, pour analyser le big data. Pour vous montrer un exemple dans le nuage, voici la solution DoseWatch Explore, une application cloud qui permet à chaque scanner GE de se connecter et de monitorer les doses et les protocoles utilisés par chaque site, de recevoir des alertes si les doses sont supérieures à la moyenne ou s’il y a une variation. Cette application est mise à disposition gratuitement à la base installée GE.
T.R.: Quelles sont les autres domaines d'application de DoseWatch Explore ?
A.J.: Cette application gère aussi, par exemple, les données de maintenance qu’on récupère déjà en routine, ce qui nécessite zéro effort au niveau informatique au sein des hôpitaux, puisque cela se fait au travers des connexions qui sont déjà en place. Vous avez juste à vous enregistrer en ligne à DoseWatch Explore, dans le cadre, soit de l’achat d’une nouvelle machine, soit de votre contrat de service avec votre scanner. Autre fonctionnalité de cette application, l'étude de toutes vos machines connues de nos services et de leur utilisation au jour le jour, le nombre d'examens et les principaux protocoles utilisés, avec visualisation de "boxplots" qui vont vous permettre de voir immédiatement comment ces protocoles se situent en terme de dose. Sans oublier les fonctionnalités spécifiques à la dosimétrie, avec notamment Dosewatch Enterprise dont vous avez déjà parlé dans vos colonnes.
T.R.: Quelles sont les évolutions attendues dans les salles interventionnelles multi-modales ?
A.J.: Avec le développement de la chirurgie ambulatoire, tous les blocs sont en train de s’équiper de salles fixes interventionnelles. Les opérations chirurgicales y sont guidées maintenant par les images acquises au préalable par scanner, à partir desquelles on réalise une fusion avec les images acquises en temps réel pendant l’intervention. Cela permet de guider le geste et de le rendre plus précis et plus efficace. On utilise déjà ce type d’applications pour les valves ou pour la planification des ablations de tumeurs par radiofréquence notamment et on développe de plus en plus cet arsenal pour guider le traitement.
T.R.: Des nouveautés sur le champ de l'imagerie de la femme ?
A.J.: Tout à fait, puisqu’on présente un nouvel échographe, appelé ABUS. Cette modalité comporte une antenne dédiée qui va permettre de standardiser et de rendre l’acquisition beaucoup plus rapide. En aval, la lecture va se faire sur une station de travail, ce qui va diminuer le temps d’acquisition d’un facteur d’à peu près 5. On va standardiser, améliorer la qualité de l'acquisition, dans une discipline généralement assez opérateur dépendant. On va ainsi permettre de changer la façon de réaliser des échographies en déléguant ce geste à un manipulateur, par exemple. Le médecin pourra relire l’examen à postériori sur une station de travail et avoir une organisation plus efficace dans le cabinet de radiologie.
Au final, alors que la demande est toujours croissante en termes d'examens d'imagerie médicale, se pose la question du financement de cette demande et comment on évalue l’apport de toutes ces technologies. Il s’agit de les mettre en œuvre de façon la plus pertinente et la plus efficace dans les systèmes de prise en charge des patients, un point sur lequel GE est très impliqué auprès des tutelles.
Frédéric Coutin