Toshiba Medical surfe sur sa stratégie haut de gamme
LUNDI 24 OCTOBRE 2016
En marge des Journées Francophones de Radiologie (JFR), nous avons rencontré François Vorms, Directeur Général de Toshiba Medical France, et Patrice Coudray, Directeur des marchés Équipements lourds de la firme, pour une interview sur les succès de celle-ci sur le marché français et sur la procédure de rachat par Canon, entre autres.

Thema Radiologie: François Vorms, vous être Directeur Général de Toshiba Medical France depuis 8ans. Quelle stratégie avez-vous mise en place pour faire évoluer la marque ?
François Vorms: On ne le sait pas assez en France, mais Toshiba Medical est un acteur historique de la radiologie mondiale, puisqu'il y est présent depuis une centaine d'années. Toshiba détient, par exemple, un des premiers brevets de pour le fonctionnement de l'IRM. En France, il fête cette année ses 50 ans d'échographie, le seul secteur qui, historiquement, a été proposé au marché national jusqu'à ma prise de fonction. A mon arrivée, j'ai initié le développement de l'imagerie en coupe et de l'interventionnel. Je connais d'ailleurs bien ce secteur de l'interventionnel, car j'y ai fait une bonne partie de ma carrière commerciale avant d'intégrer Toshiba Medical.
T.R.: Quels sont les critères qui font de cette société un acteur majeur aujourd'hui de l'imagerie médicale en France ?
F.V.: L'élément principal de notre succès vient du fait que nous avons, depuis le début, proposé une offre haut de gamme, pour tous types de modalités d'imagerie. Cette stratégie est illustrée, dans notre offre actuelle, par le scanner ultra low dose, avec la technologie FIRST qui a atteint désormais une maturité significative et est largement adoptée par les praticiens et manipulateurs, l'IRM 3T Galan, qui est proposée pour remplacer tous les IRM 1,5T déjà installés, ou la salle hybride scanner/arceau, la seule qui permet de ne pas déplacer la table d'opération car ce sont les appareils d'imagerie qui se mouvent vers le patient. Et puis, le fait d'être référencé par des centrales d'achat comme l'UGAP ou UniHA sur le champ de l'imagerie en coupe est une marque de confiance envers nos produits.
T.R.: Patrice Coudray, quels sont ces produits qui intéressent particulièrement les congressistes des JFR cette année ?
Patrice Coudray: En scanographie, outre les outils ultra low dose dont François vient de parler, et qui bénéficient de la technologie exclusive de réduction de dose utilisant la reconstruction itérative MBIR (Model Based Iterative Reconstruction), l'Aquilion ONE GENESIS Edition, fruit de 10 années d'expérience et de maîtrise des scanners à large systèmee de détection, est très populaire par ses possibilités pour le diagnostic oncologique et par une amélioration considérable de la précision diagnostique dans toutes les indications actuelles, grâce à une nouvelle chaîne d'acquisitionPUREViSION Optics, ouvrant la voie à de nouvelles applications comme l'imagerie fonctionnelle et dynamique. Dans le domaine des salles de bloc opératoire multimodale, la solution ANGIO.CT, avec l' Infinix 4D.CT permet d'associer et fusionner les fonctionnalités de l'angiographie et du scanner, dans le même temps de procédure.
T.R.: Vous avez présenté, lors du symposium que vous avez organisé hier - 15 octobre 2016 -, de nouvelles solutions IRM dites multi-contrastes. Pouvez-vous nous en dire plus ?
P.C.: Il s'agit d'une technologie logicielle, NOVA+, qui permettra, à partir d'acquisitions simples de types T1 ou T2, d'obtenir des images avancées de type SAT FAT, FLAIR ou STIR notamment. C'est ce que nous appelons l'imagerie IRM multi-contraste. Nous présentons dans ce cadre la nouvelle station de travail multimodale Vitrea 7MR, complétée avec les outils de post-traitements avancés Olea mettant en œuvre NOVA+. Sur ce même champ de l'IRM, Toshiba innove également avec la généralisation de l'IRM 3T, qui est certes un peu plus chère que le 1,5T, mais qui bénéficie d'un forfait technique plus élevé et fait l'objet d'une dépense énergétique de fonctionnement inférieure. Les modalités 3T, en effet, se mettent en veille automatiquement et disposent d'une batterie qui emmagasine l'énergie de freinage du système et la restitue au redémarrage.
T.R.: Pour conclure, François Vorms, pouvez-vous faire un point sur la procédure de rachat de Toshiba Medical par Canon ?
F.V.: Elle est en cours depuis mars 2016. Elle a été entérinée dans la plupart des pays et nous attendons que les institutions de régulation de la concurrence en France la valide. C'est à ce moment là seulement que Toshiba Medical France passera sous pavillon Canon.
Propos recueillis par Bruno Benque