Conjoncture économique : les radiologues libéraux ne supporteraient pas de nouvelles baisses tarifaires

La conjoncture économique de la médecine libérale, notamment depuis le développement de la pandémie de COVID-19, s’avère instable selon les domaines d’activité.

C’est ainsi que la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) vient de rendre publics les revenus annuels des médecins libéraux éditée par la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF). Ce document fait état d’un BNC moyen des médecins radiologues à hauteur de 120 676 € en 2019, en baisse de 2,79% par rapport à 2018, une baisse qui devrait s’accentuer pour 2020.

La Fédération y voit une conséquence directe de la politique de baisse de revenu initiée par le Ministère, les radiologues libéraux, qui investissent sur leurs propres fonds, ayant de plus en plus de difficultés pour acquérir les équipements assurant une prise en charge radiologique de qualité, notamment en imagerie en coupe. Elle s’inscrit en faux, d’autre part, devant les déclarations décrivant les revenus des radiologues comme étant trop élevés.

Elle rappelle également que « ces restrictions d'investissements, combinées à un nombre insuffisant d'autorisations administratives pour l'installation d'IRM et de scanners, se traduisent par une augmentation des délais de rendez-vous en IRM mais aussi, maintenant, pour les autres techniques d'imagerie ». Elle annonce donc, dans un communiqué, qu’elle n'acceptera pas de nouvelles baisses de tarification des actes d’imagerie médicale qui accentuerait la baisse de leurs investissements.

Les radiologues libéraux sont élément essentiel du maillage territorial nécessaire à la continuité de la prise en charge radiologique des patients. Leur implication dans les stratégies actuelles de Santé, la lutte contre le COVID-19 ou les campagnes de dépistage du cancer du sein en sont les exemples les plus prégnants, doit être encouragée par une juste valorisation de leur activité.