Des chercheurs de plusieurs institutions scientifiques et hospitalières françaises ont identifié un nouveau type d'anticorps pouvant provoquer un choc anaphylactique. Ils tentent désormais le moyen de les bloquer.
Un choc anaphylactique peut être causé, c'est bien connu, par l’usage de médicaments, notamment par l'injection de produits de contraste iodés au cours des explorations radiologiques.
Des neutrophiles activés par des anticorps de type IgG
Cette réaction peut être produite à la suite d’une réaction immunitaire inappropriée, par l'activation cellulaire par d'anticorps de type IgE. Cela provoque la sécrétion massive de puissants médiateurs vasodilatateurs, ce qui entraine un état de choc. Mais dans 10 à 20% des cas, il n'existe aucun signe de l’activation de cette voie IgE-dépendante. Des équipes de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, de l’AP-HP, du CNRS, de l’université Paris-Sud et Sorbonne université sont parvenus à identifier un nouveau mécanisme d’action responsable de ces chocs jusqu’à présent inexpliqués, impliquant des polynucléaires neutrophiles activés par des anticorps de type IgG.
Libération de médiateurs vasodilatateurs néfastes à forte dose
Dans une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine, les scientifiques se sont concentrés sur les réactions allergiques aux curares, médicaments utilisés durant les anesthésies générales pour provoquer un relâchement musculaire. La fréquence d’apparition de choc anaphylactique aux curares est d’un cas pour 10 000 à 20 000 opérations. Le rôle inattendu des anticorps IgG avait déjà été identifié chez la souris en 2011 par une partie des mêmes auteurs. Cette étude multicentrique, appelée « NASA », a été réalisée depuis 2012 par un consortium de chercheurs, biologistes médicaux et médecins anesthésistes et portée par l’hôpital Bichat AP- HP sur 86 patients ayant présenté un choc anaphylactique péri-opératoire et 86 témoins. Des prélèvements sanguins ont été effectués au moment de l’apparition du choc anaphylactique au bloc opératoire, qui ont permis d'identifier ce mécanisme alternatif, dépendant des IgG, activant les neutrophiles qui libèrent des médiateurs vasodilatateurs néfastes à forte dose.
Des recherches pour bloquer cette voie d'activation
"Ces résultats permettent d’élucider 10 à 20% des chocs anaphylactiques qui étaient jusqu’à présent sans explication biologique. Ils seront d’une aide précieuse pour affiner le diagnostic de ces patients, et pour éviter à l’avenir de nouveaux contacts avec le médicament qui a été à l’origine de la réaction allergique" explique le Pr Sylvie Chollet-Martin (Université Paris-Sud), co-dernière auteure de l’étude et responsable du laboratoire d'Immunologie « Auto-immunité et Hypersensibilités à l'Hôpital Bichat (AP-HP). "Alors que les anticorps IgG sont connus pour être des protecteurs de l’organisme face aux infections, et des agresseurs dans certaines maladies auto-immunes, grâce à cette étude on constate qu’ils peuvent être impliqués dans une nouvelle réaction néfaste pour l’organisme, l’anaphylaxie. Nous sommes déjà en train d’explorer expérimentalement comment bloquer cette nouvelle voie d’activation des anticorps IgG afin de proposer une solution thérapeutique", commente Pierre Bruhns, co-dernier auteur de l’étude, directeur de recherche Inserm et responsable de l’unité Anticorps en thérapie et pathologie à l’Institut Pasteur.
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