Une étude récente parue dans le Revue JAMA Neurology émet l’hypothèse que le syndrome respiratoire aigu provoqué par le COVID-19 serait transmis au cerveau par la voie olfactive. L’IRM fonctionnelle évoque en effet des changements au niveau du cortex orbito-frontal notamment.
La perte de goût et d’odorat est une des manifestations les plus connues et répandues chez les patients atteints par le virus COVID-19. Dans une méta-analyse de 2020, l’altération de l'odorat a été estimée à 52,7%, tandis que celle du goût l’était à 43,9%, chez les patients guéris d'une infection au COVID-19. Mais quels sont les mécanismes d’apparition de cette affection et comment les identifier ?
Une cartographie BOLD à l’IRMf significative de changements dans le cortex
C’est ce que se propose de trouver une étude publiée par le Dr Kaled A. Gad, de l’Ibn Sina Hospital (Koweit city) dans le Journal of the American Medicine Association (JAMA) Neurology. Il présente le cas d’une femme de 25 ans sans antécédents médicaux pertinents diagnostiquée positive au COVID-19 par RT-PCR et tomodensitométrie (TDM) thoracique. Elle a fait l’objet d'anosmie et l'agueusie qui ont commencé à s'améliorer le mois suivant, mais une odeur ainsi qu’un goût désagréables sont apparus, de plus en plus intenses. Une consultation ORL et un scanner des sinus n’ont montré aucune image significative.
Malgré un traitement à base de corticostéroïdes oraux et intranasaux, en plus des multivitamines, du zinc et d’un entraînement olfactif, ces symptômes symptômes ont persisté durant 3 mois, au bout desquels elle a subi un examen neurologique normal. Une IRM cérébrale a alors révélé des résultats normaux, sans anomalie structurelle du bulbe olfactif ni des sillons. Une IRM fonctionnelle (IRMf) a été pratiquée, ses sens étant excités par des odeurs agréables
entrecoupées de périodes de repos. Des cartes d'activation dépendant du niveau d'oxygène sanguin (BOLD) ont été générées et fusionnées à des images multiplanaires pondérées en T1. Cet examen a révélé un manque d’activation dans la région du cortex orbito-frontal (COF), tandis que le cortex droit a démontré un fort signal BOLD.
Un envahissement du cerveau par le syndrome respiratoire aigü à travers la voie olfactive
L’auteur de l’étude remarque que la perception olfactive est un processus complexe et sophistiqué qui implique différentes parties du cerveau. Chez les individus normaux, plusieurs études faisant intervenir l’IRMf ont montré un modèle presque cohérent d'activation BOLD des zones olfactives primaires ou secondaires. Il existe de plus en plus de
preuves de l'implication du COF chez les patients atteints de COVID-19 avec un dysfonctionnement olfactif, ce que montre une étude récente évoquant un hypométabolisme du COF par TEP au FDG, ou une autre identifiant une hyperintensité du COF droit sur une IRM cérébrale avec des anomalies EEG frontales chez ces patients. Ces travaux suggèrent que le syndrome respiratoire aigu sévère pourrait envahir le cerveau par la voie olfactive et provoquer un dysfonctionnement olfactif d'origine neurosensorielle.
L’étude du Dr Gad semble la première publiée utilisant l'IRMf chez un patient souffrant de perte de goût et d’odorat persistante après une infection au COVID-19. Les résultats obtenus sont susceptibles d’être approfondis à court terme afin de les confirmer.


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