Vous êtes dans : Accueil > Actualités > Imagerie médico-légale et forensique > L'Autopsie virtuelle améliore les explorations post-mortem

L'Autopsie virtuelle améliore les explorations post-mortem

MERCREDI 26 SEPTEMBRE 2018 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

Une autopsie mini-invasive par tomodensitométrie et IRM est aussi efficace que l'autopsie conventionnelle dans la détection des causes de décès, selon une étude publiée dans la revue Radiology. Elle présente en outre l'avantage de générer plus de diagnostics et de fournir des informations ré-exploitables indéfiniment.

RSNA

Les autopsies conventionnelles permettent, dans certains cas, de mieux comprendre les nouvelles maladies et les effets secondaires provoqués par les médicaments, tout en fournissant des données pour les statistiques sanitaires et les études épidémiologiques.

L'autopsie conventionnelle fait l'objet d'une réticence grandissante de la part des familles

"Elles sont importantes pour l'enseignement de la pathologie dans les facultés de médecine et la formation de spécialistes médicaux ou répondre à des questions essentielles concernant la cause d'un décès, déclare le Dr J. Wolter Oosterhuis, du Département de pathologie du Centre universitaire Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas). Comme dans environ 15% des cas, l'autopsie révèle une cause inattendue de décès, elle fournit des informations importantes aux cliniciens, au bénéfice de la recherche et des futurs patients". Mais ce taux rapidement diminué en raison notamment la réticence des proches en raison du caractère invasif de la procédure, selon les auteurs d'une étude qu'il a pilotée et qui vient d'être publiée dans la Revue Radiology.

Une étude comparative des apports de l'autopsie virtuelle vs conventionnelle

C'est l'une des raisons pour lesquelles d'autres méthodes d'autopsie non invasives ou peu invasives sont apparues, comme la tomodensitométrie post-mortem et l'IRM, qui permettent la visualisation du corps entier, ainsi que des biopsies tissulaires guidées par l'image, pour un examen plus approfondi. Le Dr Oosterhuis et ses collègues ont récemment comparé, dans une étude publiée dans la Revue Radiology, la performance de l'autopsie mini-invasive virtuelle à celle de l'autopsie conventionnelle chez 99 personnes décédées. La procédure d'autopsie mini-invasive combinait des biopsies guidées post-mortem par IRM et scanner des principaux organes ou des lésions pathologiques causées par une maladie ou un traumatisme. Les deux méthodes ont montré des performances similaires dans la détermination de la cause immédiate du décès. Les chercheurs ont trouvé une corrélation entre l’autopsie mini-invasive et l’autopsie conventionnelle pour la cause du décès dans 92% des cas. Il y a eu accord avec la cause consensuelle du décès dans 96 des 99 cas d'autopsie mini-invasive, contre 94 sur 99 pour l'autopsie conventionnelle.

Des résultats sensiblement équivalents

Le nombre total de diagnostics établis par autopsie mini-invasive était d'autre part supérieur à celui d'une autopsie conventionnelle. Les patients décédés présentaient un total de 288 diagnostics majeurs liés à la cause du décès par consensus et une autopsie peu invasive a permis d'en diagnostiquer 259, soit 90%, contre 78% pour l'autopsie conventionnelle. "Avec l'autopsie mini-invasive, le corps est examiné de haut en bas, alors qu'en général, avec la conventionnelle, seulement le torse et, si un parent proche consent, le cerveau sont examinés, poursuit-il. De plus, la tomodensitométrie post-mortem et l'IRM identifient des pathologies, en particulier du squelette et des tissus mous, que l'autopsie conventionnelle passe facilement sous silence."

L'autopsie virtuelle mieux acceptée et fournissant des informations ré-exploitables

Selon le Dr Oosterhuis, l'autopsie peu invasive représente donc une option potentiellement acceptée par les proches parents qui peuvent être réticents à approuver la procédure conventionnelle, notamment pour des raisons religieuses. Elle présente également l'avantage supplémentaire de fournir des informations pouvant être stockées pour une utilisation à long terme. "Il est très important de noter que l'autopsie conventionnelle ne peut pas être refaite et les éléments qui ont été négligés ou mal interprétés ne peuvent pas être corrigés, conclut-il. L'autopsie mini-invasive permet en outre un enregistrement permanent du corps entier qui peut être revu maintes fois et réexploité par des pathologistes, des radiologues, des cliniciens ou autres proches parents. Pour les scientifiques, cette base de données très fiable a un grand potentiel pour la recherche future."

Bruno Benque avec RSNA


Balistique : les bonnes techniques d'imagerie pour chaque arme à feu
11/05/2022 : Un poster électronique présenté lors du dernier congrès de l’ARRS traite des techniques d’imagerie utilisées pour explorer les blessures par arme à feu. Il recense les protocoles utilisés pour identifier les blessures provoquées par les différentes armes.

Scanner haute résolution et radiomique pour faire avancer les enquêtes sur les corps carbonisés
11/12/2020 : La radiomique et le scanner haute résolution sont susceptibles de faire avancer les enquêtes criminelles réalisées sur des cadavres carbonisés. Une étude italienne présentée au RSNA 2020 montre que l’on peut, grâce à un algorithme spécifique, déterminer l’heure de l’xposition au feu.

Un scanner à l'Institut médico-légal pour une assistance aux autopsies haut de gamme
10/10/2019 : L'Institut médico-légal du CHU de Tours a fait l'acquisition, il y a un an, d'un scanner FCT Speedia de Fujifilm pour assister les médecins légistes dans leurs autopsies. Le PR Pauline Saint-Martin, Chef de ce service, revient pour nous sur les apports de cette modalité pour la qualité des examens réalisés et l'amélioration des workflows.  

Médecine légale: le scanner, partenaire désormais incontournable
17/04/2019 : Dans la série des Dossiers THEMA RADIOLOGIE FOCUS, nous vous proposons une série d'articles sur les apports de l'imagerie pour la médecine légale. Sont abordés tout à tour les initiatives européennes en faveur de l'enseignement commun des radiologues et des médecins légistes pour cette discipline, une étude rétrospective marseillaise sur l'exploration des traumatismes balistiques par scanner, ainsi que le choix d'installer le scanner Fujifilm à l'Institut médicolégal du CHU de Tours pour améliorer les autopsies.

Le printemps de l'imagerie médicolégale et forensique
07/02/2019 : L'imagerie médicolégale et forensique fera l'objet de deux événements majeurs de formation au niveau européen au printemps 2019: le CAS Forensic imaging and Virtopsy Course et le 8th annual meeting of the International Society of Forensic Radiology and Imaging (ISFRI).

L'Autopsie virtuelle améliore les explorations post-mortem
26/09/2018 : Une autopsie mini-invasive par tomodensitométrie et IRM est aussi efficace que l'autopsie conventionnelle dans la détection des causes de décès, selon une étude publiée dans la revue Radiology. Elle présente en outre l'avantage de générer plus de diagnostics et de fournir des informations ré-exploitables indéfiniment.

L'angioscanner post-mortem comme alternative pertinente à l'autopsie
07/05/2018 : L'angioscanner s'avère être un complément utile à l'autopsie pour un meilleur diagnostic post-mortem, selon une étude publiée en ligne dans la revue Radiology. Les chercheurs pensent que ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour les enquêtes criminelles et les efforts de contrôle de qualité hospitaliers.

Le futur de l'imagerie médico-légale en France, c'est la Suisse !
30/11/2017 : Soumise à une demande croissante de la part des institutions judiciaires, l'imagerie, et en particulier le scanner post-mortem, est appel à se développer en France. Le Pr Guillaume Gorincour, que nous avons rencontré, revient pour nous sur les évolutions attendues pour cette discipline. Il les présentera lors du VIIIème Symposium Scanner volumique.  

JFR 2017: une session dédiée à l'imagerie post-mortem
07/07/2017 : Le 14 octobre 2017, une session des JFR sera dédiée à l’imagerie post-mortem. Cette nouvelle discipline est de plus en plus reconnue par les instances juridiques.

Homicide par balle: impact significatif du scanner post-mortem devant la cour de justice
04/07/2017 : Le scanner post-mortem devrait être pratiqué en routine lors d’une autopsie après mort par arme à feu. C’est le résultat d’une étude parue dans le Journal de radiologie diagnostique et interventionnelle qui relate l’impact de la modélisation du corps d’une victime devant une cour de justice.


Radiothérapie : erreur de latéralité à l'institut de cancérologie de Bourgogne
17/04/2024 : Une erreur de latéralité a entrainé la délivrance d’un traitement de radiothérapie sur le mauvais sein d’une patiente de l’Institut de cancérologie de Bourgogne. L’événement a été classé au niveau 2 de l’échelle ASN-SFRO.

JFR 2024 : les inscriptions sont ouvertes !
17/04/2024 : Les inscriptions aux JFR 2024 sont désormais ouvertes. Ces Journées seront présidées cette année par le Pr Valérie Laurent qui vous les présente dans une vidéo.

La CT-FFR comme outil de sélection des patients éligibles à l'angioplastie coronaire
16/04/2024 : Une nouvelle étude publiée dans la Revue Radiology montre que le coroscanner accompagné de la CT-FFR améliore les parcours de soins des patients cardiaques. Grâce à cet outil, les sténoses ou occlusions dans les coronaires de ces derniers sont moins susceptibles de générer des procédures invasives thérapeutiques.

La fusion entre l'ASN et l'IRSN entérinée par le Parlement
16/04/2024 : Le projet de Loi instituant la création d’une nouvelle entité indépendante chargée de la sureté nucléaire et de la radioprotection, l’ASNR. Elle aura les mêmes prérogatives que l’ASN enrichies des activités de recherche de l’IRSN.

Quid de l'utilité de l'IRM pour l'exploration du genou et de la hanche du sujet d'âge moyen ou avancé ?
15/04/2024 : Selon une étude publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR), c'est l'arthrose, et non l'âge, qui pourrait jouer le plus grand rôle dans la détermination de l'utilité de l'IRM chez les patients de 45 ans et plus souffrant de douleurs à la hanche ou au genou. C’est une revue documentaire qui a permis aux chercheurs d’arriver à ce résultat.

Le CHU de Nîmes lance le projet FERIAS en faveur de l'imagerie spectrale
11/04/2024 : Le projet FERIAS, qui vient de voir le jour au CHU de Nîmes, va mettre en œuvre des sessions de formation et des travaux de recherche autour de l’imagerie spectrale à travers l’acquisition de trois scanners. Il fait l’objet d’un partenariat avec Philips.

VIH : corrélation entre épaisseur de paroi coronaire et fonction cardiaque altérée
11/04/2024 : Une nouvelle étude Radiology : Cardiothoracic Imaging montre une corrélation entre augmentation de l’épaisseur de la paroi des coronaires et altération de la fonction diastolique chez les personnes asymptomatiques vivant avec le VIH. Ces résultats pourraient leur être bénéfiques par une prise en charge plus précoce.

Nouvelles procédures de stenting de carotides en vidéo
10/04/2024 : Dans notre série de procédures interventionnelles en vidéo, nous vous présentons aujourd’hui différentes procédures récentes de traitement endovasculaire d’artères carotides.

Réduction de dose significative en TDM grâce à la reconstruction itérative avancée
10/04/2024 : L’utilisation d’un modèle de reconstruction itérative modélisée avancée en tomodensitométrie thoracique permet une réduction significative de la dose sans perte de la qualité de l’image. C’est ce que rapportent des chercheurs suédois dans un article publié dans la Revue Radiation Protection Dosimetry.

Les micro-ondes comme alternative pour traiter le carcinome papillaire de la thyroïde
09/04/2024 : Dans une étude menée dans 10 centres, l'ablation par micro-ondes du carcinome papillaire de la thyroïde est proposée comme alternative à la chirurgie. Ce travail, publié dans la Revue Radiology, montre des taux de survie sans progression équivalents et moins de complications pour l’ablation par micro-ondes que pour la chirurgie.


Guidelines européennes pour l'hystérosalpingographie
08/04/2024 : La vieille polémique concernant le produit de contraste iodé à utiliser pour réaliser une hystérosalpingographie subsiste dans la communauté radiologique. Faut-il utiliser un produite de contraste à base d’huile ou à base d’eau ? Une étude européenne publiée dans le Journal European Radiology émet une guideline pour ce type d’exploration.

Quid de l'utilité de l'IRM pour l'exploration du genou et de la hanche du sujet d'âge moyen ou avancé ?
15/04/2024 : Selon une étude publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR), c'est l'arthrose, et non l'âge, qui pourrait jouer le plus grand rôle dans la détermination de l'utilité de l'IRM chez les patients de 45 ans et plus souffrant de douleurs à la hanche ou au genou. C’est une revue documentaire qui a permis aux chercheurs d’arriver à ce résultat.

Le CHU de Nîmes lance le projet FERIAS en faveur de l'imagerie spectrale
11/04/2024 : Le projet FERIAS, qui vient de voir le jour au CHU de Nîmes, va mettre en œuvre des sessions de formation et des travaux de recherche autour de l’imagerie spectrale à travers l’acquisition de trois scanners. Il fait l’objet d’un partenariat avec Philips.

La fusion entre l'ASN et l'IRSN entérinée par le Parlement
16/04/2024 : Le projet de Loi instituant la création d’une nouvelle entité indépendante chargée de la sureté nucléaire et de la radioprotection, l’ASNR. Elle aura les mêmes prérogatives que l’ASN enrichies des activités de recherche de l’IRSN.

La CT-FFR comme outil de sélection des patients éligibles à l'angioplastie coronaire
16/04/2024 : Une nouvelle étude publiée dans la Revue Radiology montre que le coroscanner accompagné de la CT-FFR améliore les parcours de soins des patients cardiaques. Grâce à cet outil, les sténoses ou occlusions dans les coronaires de ces derniers sont moins susceptibles de générer des procédures invasives thérapeutiques.

Radiothérapie : erreur de latéralité à l'institut de cancérologie de Bourgogne
17/04/2024 : Une erreur de latéralité a entrainé la délivrance d’un traitement de radiothérapie sur le mauvais sein d’une patiente de l’Institut de cancérologie de Bourgogne. L’événement a été classé au niveau 2 de l’échelle ASN-SFRO.

La radiologie française rappelée à l'ordre quant à l'exercice illégal de la profession de MERM
02/04/2024 : Alors que des informations relatives à la pratique illégale de la profession de MERM nous arrivent de plus en plus fréquemment, le CNPMEM a réagi en interpelant le G4. Il rappelle, dans une lettre, les radiologues à leurs responsabilités et souhaite sensibiliser tous les professionnels de Santé devant ces pratiques dangereuses pour la qualité de la prise en charge radiologique des patients.

Découverte des premières images cérébrales d'Iseult, l'IRM 11,7T
02/04/2024 : La plateforme d’IRM à 11,7T nommée Iseult a été présentée ce 2 avril 2024. Cette modalité, qui a bénéficié d’un partenariat scientifique et industriel à grande échelle, a montré ses premières images alliant une résolution spatiale inégalée et des niveauxde contraste jamais atteints.

La myostéatose identifiée par scanner associée à un risque de mortalité élevé
18/05/2023 : Selon une étude américano-belge publiée dans la Revue Radiology, les adultes asymptomatiques présentant une myostéatose courent un risque accru d'événements indésirables majeurs et de décès. Les chercheurs ont comparé ce risque à celui provenant du au tabagisme ou du diabète de type 2.

Réduction de dose significative en TDM grâce à la reconstruction itérative avancée
10/04/2024 : L’utilisation d’un modèle de reconstruction itérative modélisée avancée en tomodensitométrie thoracique permet une réduction significative de la dose sans perte de la qualité de l’image. C’est ce que rapportent des chercheurs suédois dans un article publié dans la Revue Radiation Protection Dosimetry.