Formation médicale: une option d'expertise en imagerie pour les jeunes cardiologues !
VENDREDI 31 MARS 2017
Soyez le premier à réagirLa réforme du 3ème cycle des études de médecine comporte un projet de DES de cardiologie énonçant clairement une expertise en imagerie médicale. La Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) met en garde contre cette nouvelle tentative de "balkanisation" et de "démantèlement" de la spécialité.
Après la neuroradiologie interventionnelle, c’est au tour de la cardiologie de concurrencer la spécialité d’Imagerie médicale avec, dans le cadre de la réforme du 3ème cycle des études médicales, un projet de mise en place d’un DES spécifique.
Une option "Imagerie médicale d’expertise" en cardiologie
L’intitulé de ce DES de cardiologie prévoit une option "imagerie médicale d'expertise" : échographie de niveau III ; principes, interprétation des scanners et IRM cardiaques et de l'imagerie nucléaire en cardiologie. Si ce projet devait être validé par les tutelles, il porterait un coup de plus à la spécialité d’imagerie médicale, après les baisses tarifaires dont nous avons largement parlé.
La Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) n’a pas tardé à réagir, dans un communiqué, qui rappelle que, si ce projet aboutissait, un interne en cardiologie pourrait "acquérir les techniques et compétences d'interprétation de quatre techniques d'imagerie spécialisées en quelques mois alors que les étudiants en radiologie sont formés en cinq ans dans le cadre de leur DES".
Un DES remettant en cause les accords interprofessionnels SFC/SFR
La FNMR dénonce une nouvelle fois la "balkanisation" et le "démantèlement" de l'imagerie médicale comme spécialité. Et de rappeler que les conséquences risquent d'être lourdes pour les patients qui seraient pris en charge avec une moindre qualité par des médecins formés avec des connaissances restreintes de l’imagerie médicale. Elle constate, en outre, que ce DES remet en cause les accords interprofessionnels entre la Société Française de Cardiologie (SFC) et la Société Française de Radiologie (SFR) garants de la meilleure prise en charge des patients.
La FNMR déclare donc apporter tout son soutien aux internes en radiologie en lutte contre ce projet afin que puisse être assuré le plus haut niveau de compétences des futurs radiologues en matière de radioprotection, de diagnostic et de gestes interventionnels.
Bruno Benque avec la FNMR