Les 12 mesures du SNITEM en faveur des technologies médicales
MARDI 08 NOVEMBRE 2016 Soyez le premier à réagirLe SNITEM a dévoilé, le 8 novembre 2016, les 12 propositions des entreprises du dispositif médical à l'attention des candidats à l'élection présidentielle. L’accès aux nouvelles technologie pour les patients, les freins au déploiement à grande échelle ou les apports de l’innovation dans le système de santé sont tour à tour développés dans ce document.
Le Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales (SNITEM) invite les candidats à l’élection présidentielle de 2017 à considérer les enjeux de l’innovation en santé, qu’il s’agisse par exemple de l’accès des Français à la médecine de pointe et aux produits innovants, de l’emploi dans ce secteur stratégique ou de la préservation d’un écosystème d’entreprises innovantes. Le secteur du dispositif médical a aussi un fort impact organisationnel dans le système de soins., ce qui lui permet de diagnostiquer un certain nombre des blocages qui font perdre du terrain à la France. Le SNITEM propose donc 12 mesures pour que la France redevienne un grand pays de l’innovation en santé.
De nombreux freins au déploiement des technologies à plus grande échelle
Une première série de mesures concernent directement les patients. Chaque année, les dispositifs médicaux transforment des vies, en répondant aux besoins des divers pathologies et handicaps en leur faisant bénéficier de progrès de la radiologie interventionnelle, des organes artificiels, ou des membres bioniques, entre autres. Pourtant, que soit en termes d’accès des patients et des professionnels de santé à l’innovation ou de diffusion des innovations, de nombreux freins empêchent la mise à disposition rapide ou le déploiement à plus grande échelle de technologies.
L’apport des technologies à l’organisation des soins insuffisamment mis en valeur
Dans une deuxième partie, le SNITEM évoque l’efficience du système de santé. Les dispositifs médicaux jouent également un rôle majeur pour l’évolution de l’organisation des soins, en permettant de diminuer les durées d’hospitalisation, par exemple grâce aux techniques mini-invasives, de développer et d’améliorer la prise en charge ambulatoire, d’améliorer le maintien et le retour à domicile ou dans l’emploi, mais aussi de disposer de diagnostics plus précoces par les progrès de l’imagerie médicale. Cependant, l’évolution des soins reste freinée par une évaluation qui ne valorise pas l’apport organisationnel des nouvelles technologies et par des difficultés qui handicapent la reconnaissance et la diffusion des technologies dans des délais raisonnables.
Un enjeu de vitalité économique et sociale
La troisième vague de mesures vise à favoriser la compétitivité et l’attractivité de la France. Le secteur de la santé représente 10 % de l’emploi total en France. L’industrie du dispositif médical fait partie intégrante de ce secteur, enjeu de vitalité économique et sociale ainsi que de souveraineté nationale. Industrie de main d’œuvre, au carrefour de multiples technologies (mécanique, électrique, électronique, informatique, biomatériaux, textile, chimie, etc.), la filière du dispositif médical représente dans notre pays un marché de près de 25 milliards d’euros et plus de 85.000 emplois répartis sur le territoire. Pour la seule télémédecine, ce potentiel est estimé à 12 500 créations d’emplois directs en France à l’horizon 2020.
Un cadre juridico-administratif qui freine la mise sur le marché des nouveaux produits
Malgré ce potentiel, le développement de la filière des dispositifs médicaux reste entravé par un cadre juridico-administratif souvent inadapté. Les procédures d’accès au marché des nouveaux produits sont particulièrement contraignantes et sujettes à des délais conséquents. Par ailleurs, sur le plan économique et industriel, cette situation freine les investissements en France des entreprises étrangères, et contraint de jeunes entreprises françaises à s’implanter directement à l’étranger ou à tout miser sur l’export. La levée de ces freins et la mise en place d’une stratégie de développement ambitieuse, cohérente et concertée est nécessaire : elle permettra de développer un tissu industriel fort et sera source d’export dans un domaine à haute valeur ajoutée.
Bruno Benque avec le SNITEM